28 juillet 2013...Toujours présents !

27 ans après l'embuscade de Zompopera, un groupe d'anciens camarades et de jeunes nicaraguayens et européens engagés dans la solidarité internationaliste d'hier et d'aujourd'hui, ont rendu un bel hommage à Joël, Yvan, Berndt, William et Mario au cimetière de MATAGALPA.

Pendant ces journées de commémoration, une délégation s'est déplacée sur la ZOMPOPERA mais aussi jusqu'à YALE, à l'est du département de MATAGALPA. 

YALE, un nom qui évoque les grands moments de la solidarité internationaliste suisse. Coopérative sandiniste construite par des travailleurs suisses, frappée à plusieurs reprises par les attaques de la Contra et reconstruite autant de fois par la solidarité.

Dans la nuit du 31 mai 1986, une force composée de plusieurs centaines de Contras attaque le site de Yale. Seize personnes dont des enfants, sont assassinées et les maisons sont brûlées. Yvan, à la tête des militants suisses entreprend sa reconstruction au lendemain de l'attaque.

Avec ces commémorations, nous contribuons à faire vivre l’esprit de la solidarité internationaliste.

Au cours de toutes ces années qui se sont écoulées, les militants sandinistes et compagnons internationalistes qui ont survécu à cette guerre sans nom ont su à la fois rester fidèles au souvenir de leurs camarades morts pour le Nicaragua Libre et se tourner de plus en plus vers l'avenir. Au lieu de s'enfermer dans le passé, ils ont choisi de faire de leur passé une force pour construire le futur. 

Yale

A 27 años de la emboscada de Zompopera, un grupo de compañeros-as y de jóvenes nicas y europeos, comprometidos con la solidaridad internacionalista de ayer y de hoy, han rendido un bello homenaje a Joël, Yvan, Berndt, William y Mario en el cementerio de MATAGALPA.

Durante estas jornadas de recuerdo, una delegación se desplazo hasta la ZOMPOPERA y también a YALE, al este del departamento de MATAGALPA.

YALE, un nombre que evoca las gestas gloriosas de la solidaridad internacionalista suiza. Cooperativa sandinista edificada por los trabajadores suizos, golpeada varias veces por los terribles ataques de la Contra y reconstruida tantas veces por la solidaridad.

En la noche del 31 de mayo del 86, une fuerza de tarea compuesta por varios centenares de Contras llegados desde Honduras, lanzaron un ataque despiadado contra YALE asesinando a 16 campesinos, incluidos niños y quemando todas las casas. A las pocas horas del crimen, Yvan, funcionario del MINVAH (ministerio nicaragüense de vivienda), al mando de una brigada suiza inicia la reconstrucción del asentamiento.

 Con estas conmemoraciones, participamos a mantener viva la llama de la solidaridad internacionalista.

A lo largo de todos estos años, los militantes sandinistas y compañeros-as internacionalistas que sobrevivieron a esa guerra, han sido capaces, de ser fieles a la memoria de sus compañeros caídos por una Nicaragua Libre y al mismo tiempo, mirar hacia el futuro. En vez de encerrarse en el pasado, han decidido de transformar el pasado en una fuerza para construir el porvenir.

A los caidos en La Zompopera

Ginebra, Suiza, 28 de Julio del 2013

Por Philippe SAUVIN, Viviane LUISIER, Gerald FIORETTA, en nombre de los internacionalistas suizos y de la brigada obrera suiza

Queridos compañeros y compañeras históricos del Polo de Yale que conocimos en los años de la Revolución,

Queridos compañeros y compañeras de las comunidades  de Yale y San Joaquim,

Queridas familias de la Dalia y  autoridades de la Dalia,

Queridos militantes del FSLN del departamento de Matagalpa y compañeros de Odesar,

Queridos compañeros y compañeras todos, reunidos hoy 28 de Julio 2013 en Yale para recordar especialmente a Yvan Leyvraz, y también a Joel Fieux, Berndt Koberstein, Mario Acevedo y William Blandón, caídos los 5 juntos en Zompopera el 28 de julio del 1986,

En nombre de los Internacionalistas suizos y de la brigada obrera suiza que convivimos con los campesinos y el pueblo de la Dalia en los años 80, les mandamos desde Suiza nuestro reconocimiento por el acto solidario de hoy para los hermanos caídos hace 27 años. Es significativo el acto de hoy porque son los mismos campesinos de Yale que han tomado la iniciativa de organizarlo. Aquí recordamos que es con la construcción del asentamiento de Yale que Yvan y las brigadas obreras empezaron su trabajo solidario con la revolución sandinista, al lado de los campesinos de la cooperativa de Yale.

Hoy no solamente recordemos a los caídos de Zompopera pero también recordemos a los 16 compañeros y a la niña Xiomara de la cooperativa de Yale caídos cuando la contra destruyo el asentamiento de Yale en la noche del 31 de mayo del 1986.

Recordar esos tiempos es en primer lugar recordar la fraternidad, la solidaridad y la vida compartida, para lograr un mundo mejor, una sociedad igualitaria, un desarrollo de los campesinos y las campesinas, una Nicaragua libre.

Recordar esos tiempos es en segundo lugar volver a declarar nuestro compromiso de lucha por el desarrollo del campesinado en Nicaragua. Desde que volvió el gobierno sandinista en 2007,  caminan otra vez proyectos sociales, educativos y productivos en favor del pueblo. A la par de proyectos y hasta sueños formidables, como son la construcción de carreteras, las fuentes de energía renovables, la refinería de petróleo o el Gran Canal, si las condiciones ambientales lo permiten.

Más que nunca es importante seguir la lucha por la soberanía alimentaria y el desarrollo del campesinado, con enfoque especial en la juventud, ya que eso es una condición fundamental para lograr una Nicaragua libre como la hemos soñado y la soñamos todavía.

Queremos terminar recordando a Doña Esperanza que recién falleció. La recordamos como una campesina ejemplar y trabajadora al lado de la brigada internacionalista del los años 80, de su familia y de la comunidad de Yale. 
Nuestro pesar se dirige hacia Don Saturnino,  su familia y todos los  pobladores de Yale.

Viva Yvan, Joel, Berndt, Mario y William!

Viva la Revolución sandinista !

Viva Nicaragua Libre!

 Foto: Orlando Blandón (NIC), Gérald Fio­retta (Ginebra, Suiza) y Yvan Ley­vraz (Lausanne, Suiza) durante la inauguración de un proyecto de suministro de agua en Bana, Jino­tega.

Joël, Yvan, Berndt, William, Mario…PRESENTES!

 

Le 28 juillet 2013, des nicaraguayens se rassembleront à MATAGALPA et à YALE pour marquer cet important anniversaire.

L’hommage à nos Camarades éclaire sur le présent et les valeurs de l’internationalisme dans le Nicaragua d’hier et d’aujourd’hui, valeurs auxquelles tant de militant-e-s de nombreux pays ont pleinement participé, allant jusqu’à risquer leur vie.

Entre 1978 et 1990, ils avaient répondu à l’appel lancé par le Front Sandiniste pour libérer le pays (1978-1979) de la dictature somoziste et défendre la Révolution face à l’agression impérialiste nord-américaine qui voulait la détruire.

Au cours de cette guerre financée par les Etats-Unis (1979-1990), les actions des forces de la Contra contre le Peuple du Nicaragua ont laissé plus de 50.000 morts. Des dizaines de Chiliens, argentins, cubains, français, suisses, espagnols, basques, catalans, asturiens, andalous, belges et même nord-américains reposent à jamais en terre de Sandino et Dario.

Il est de notre responsabilité de perpétuer leur souvenir. Nous ne devons jamais oublier ces hommes et ces femmes,  internationalistes et nicaraguayens, qui ont donné leur vie, et les valeurs pour lesquelles certains ont combattu et consenti tant de sacrifices.

Le 28 juillet 1986, vers 11h30 du matin, deux camion­net­tes rou­laient sur la route de Jinotega, venant de Wiwili, quand, au lieu-dit « La Zompopera » elles ont été prises sous les rafa­les de mitrailleu­ses et de lance-roquet­tes de mer­ce­nai­res contre-révo­lu­tion­nai­res.

Sous un feu nourri, le pre­mier véhicule a pu passer l’embus­cade. Juste derrière, distant d'une centaine de mètres, suivait le deuxième pick-up. Au volant, le suisse Yvan Leyvraz. Un tir de roquette RPG-7 immobilise le véhicule. Yvan est tué sur le coup. Ses quatre compagnons sautent à terre et ripostent avec leurs armes. L'allemand Bernd Koberstein, le seul à ne pas être armé, est tué. Le français Joël Fieux et les nicaraguayens William et Mario se défendent. Ils doivent faire face à un groupe composé d'une soixantaine de mercenaires de la contra, postés à la sortie d'un virage et équipés de deux mitrailleu­ses M-60, plu­sieurs lance-roquet­tes RPG-7, des mor­tiers, des fusils d'assaut.

Les sur­vi­vants aidés de ceux qui se trou­vaient dans le pre­mier pick-up ont dû résis­ter pen­dant 45 minu­tes et faire feu pour se pro­té­ger. Les ren­forts de l'armée populaire san­di­niste sont alors arri­vés pour pour­sui­vre les Contras.

Joël et Yvan

Parmi les morts : Yvan Leyvraz, Suisse, venu au Nicaragua depuis trois ans pour tra­vailler comme char­pen­tier, menui­sier, électricien. Il coo­pé­rait au sein du Minvah (ministère nicaraguayen de l'habitat) à Matagalpa, sur plusieurs projets de construction de coopératives dont un à Wiwili. Bernd Koberstein, Allemand de Fribourg, était arrivé il y a quatre mois pour tra­vailler sur le projet d’eau pota­ble de Wiwili. William Blandon, mili­tant san­di­niste nica­ra­guayen, était secré­taire à la pro­pa­gande dans la zone de Wiwili. Mario Acevedo, Nicaraguayen, était fonc­tion­naire exé­cu­tif dans l’agglo­mé­ra­tion de Wiwili.

Joël Fieux, d’ori­gine fran­çaise, natu­ra­lisé Nicaraguayen, s’était enthou­siasmé en 1980 pour la croi­sade d’alpha­bé­ti­sa­tion au Nicaragua et tra­vaillait en sou­tien au comité régio­nal du FSLN dans la région VI (Matagalpa-Jinotega). Qualifié dans l'imprimerie et spécialisé dans les radiocommunications, Joël était entrain de mettre sur pied un réseau de postes émetteurs pour les coopératives afin de rompre l'isolement des campagnes reculées, qui les rendaient plus vulnérables face aux attaques des mercenaires. Il s’était marié avec sa com­pa­gne Fatima, et avait eu un enfant, Oswaldo, qui est né le 19 juillet 1985, jour-même de célé­bra­tion du triom­phe de la Révolution Populaire San­di­niste au Nicaragua. Joël, Yvan, Bernd, Mario et William travaillaient à faire et refaire ce que la contra s'acharnait à détruire. 

Secteur de Zompopera

Route de Wiwili à Jinotega, secteur de Zompopera